Historique
1. La Chambre des Comptes
2.La Cour Supérieure des Comptes
3. La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif

Historique de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif

L’histoire de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) remonte à près de deux cents ans. Son ancêtre, la Chambre des Comptes, fut instituée par la loi du 27 juin 1823, sous le gouvernement du président Jean Pierre Boyer. Jusqu’à sa création, dictée par l’augmentation de l’administration entrainée par la réunion de la partie de l’Est, et cela depuis l’indépendance, le contrôle des recettes et des dépenses de l’État était placé sous la responsabilité du Secrétaire d’État des finances.

Loin de constituer un corps distinct, la Chambre des Comptes, plus ou moins calquée sur la Chambre des Comptes de Paris à ses débuts, était formée de sept membres, tous amovibles, nommés à titre honoraire par le président de la République. Elle était chargée principalement de s’occuper de la vérification de tous les comptes administratifs indiqués par le Président d´Haïti ou par le Secrétaire d´État chargé des finances. En support à ce dernier, elle était spécifiquement chargée d’examiner lesdits comptes, de les centraliser et de les apurer afin qu’ils puissent être soumis à la Chambre des communes.

La Chambre des Comptes

Une histoire très mouvementée sur le plan constitutionnel et légal

La Chambre des Comptes restera en fonction au-delà de la période de l’occupation américaine qui bouleversa la direction de l’organisation financière du pays par le biais du traité binational signé le 16 septembre 1915. Dans l’intervalle, elle compléta l’organisation financière du gouvernement en donnant des garanties sur la gestion des deniers publics conformément à son cadre légal sans cesse mouvementé dans le même esprit de revoir à chaque fois le processus de nomination des Conseillers, leur nombre et la durée de leur mandat ou l’étendue du pouvoir de contrôle de l’institution. L’évolution du cadre juridique de la Chambre résulte des changements introduits par la constitution et particulièrement par cinq (5) textes de lois dont le premier pris en avril 1826.

La Cour Supérieure des Comptes

Dans le sillage de la Chambre des Comptes

Les nouvelles constitutions apportent toujours un certain nombre de changements. Celle du 25 novembre 1950 consacra entre autres la suppression de la Chambre des Comptes (Article « D »), et la mise en place d’une Commission interparlementaire de quinze (15) membres dont neuf députés et six sénateurs (Article 144). Cette Commission bicamérale fut spécialement chargée de rapporter sur la gestion des secrétaires d’État en vue de permettre aux deux assemblées de leur accorder ou de leur refuser décharge. Dans ce cas précis, il s’agissait d’un changement mais non d’une responsabilité parlementaire nouvelle. Le principal objectif est de veiller à ce que les ministres demeurent imputables de leurs responsabilités devant le parlement. Cependant, la Chambre des représentants des communes s’acquittait déjà de cette responsabilité, avant même la création de la Chambre des Comptes .

La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif

La vision précédemment décrite de la Cour Supérieure des Comptes ne semblait souffrir d’aucune ambiguïté sous le régime de la présidence à vie instauré, en 1964, par François Duvalier, alors au pouvoir depuis 1957. Référant à ce qui pourrait être considéré comme une « période de stabilité politique », le cadre légal de la Cour Supérieure des Comptes ne fut l’objet que des deux (2) changements susmentionnés jusqu’en 1983. Avec l’avènement de la constitution du 27 aout 1983, la Cour Supérieure des comptes allait connaitre une dernière transformation majeure.

Logo